L’ostéopathie et les réflexes archaïques : prendre soin de votre corps en profondeur
Une approche complémentaire : l’intégration des réflexes archaïques
Lors de chaque séance, un bilan complet d’ostéopathie est réalisé pour identifier l’origine des tensions. Cependant, pour certaines problématiques, le travail sur les structures corporelles gagne à être complété par une approche plus approfondie. En effet, ce bilan peut parfois révéler la présence de réflexes archaïques encore actifs, qui entretiennent certains parasitages du corps. Dans ce cas, une séance dédiée à la réintégration de ces réflexes peut être proposée en complément, afin de libérer le corps de ces automatismes et d’obtenir un soulagement durable.
Vous avez dit réflexes archaïques ?
Les réflexes archaïques, également appelés réflexes primitifs, sont des mouvements automatiques et involontaires présents dès la naissance. Ils permettent le développement de la posture, de l’équilibre, de la marche – bref, tout ce qui nous sert à appréhender le monde tout au long de notre vie.
Ces réflexes se déclenchent en réponse à un stimulus qui provoque une réaction immédiate et involontaire. Ce stimulus est un signal provenant de l’environnement ou du corps, détecté grâce à nos sens : tactile, visuel, auditif, vestibulaire et proprioceptif.
Au fil de la croissance, ces réflexes devraient progressivement être mis en mode « veille » dans l’organisme, pour laisser place à des mouvements volontaires, coordonnés et maîtrisés. Mais chez de nombreuses personnes – enfants comme adultes – certains de ces réflexes restent actifs sans qu’on le sache.
Que se passe-t-il quand ces réflexes restent actifs ?
Lorsque certains réflexes ne s’intègrent pas correctement, le corps fonctionne comme s’il était en état d’alerte ou d’hypervigilance permanente : il réagit sans cesse à des stimuli, même minimes, sollicitant inutilement l’organisme au quotidien. Le corps doit alors compenser en permanence, entraînant de nombreux troubles souvent considérés comme « normaux » ou sans solution :
- Tensions corporelles chroniques (dos, nuque, épaules, trapèzes)
- Maladresse pour tenir ou attraper certains objets
- Posture voûtée ou au contraire hypertendue, difficile à corriger
- Difficultés de concentration, agitation
- Fatigue récurrente sans raison évidente
- Stress permanent, hypersensibilité émotionnelle, difficultés à gérer les contrariétés
- Sensation de « décalage » entre son potentiel et ses capacités réelles
- Performances sportives plafonnées malgré l’entraînement, à la suite d’une blessure
Un exemple concret : les réflexes de Galant et de Perez
Dans les premiers mois de vie, plusieurs réflexes archaïques guident les mouvements du bébé. Parmi eux, prenons l’exemple du réflexe de Galant et du réflexe de Perez, tous deux situés au niveau du dos.
Le réflexe de Galant se déclenche lorsque l’on stimule un côté de la colonne vertébrale. La réponse du bébé est une inclinaison immédiate du bassin et du tronc du côté stimulé, formant une petite courbure en « C » du tronc.
Le réflexe de Perez se déclenche lorsque l’on stimule la ligne centrale du dos, du bas de la colonne jusqu’à la nuque. Chez le bébé la réaction est : redressement de la tête, cambrure du dos et extension possible des jambes. Ce réflexe accompagne le développement de l’extension de la colonne, le tonus postural et le redressement de la tête. Il est fondamental pour la construction du maintien de la verticalité du corps.
Si ces deux réflexes restent actifs, certaines sensations tactiles — une étiquette qui gratte, un vêtement trop rigide, des draps qui bougent pendant notre sommeil — peuvent encore déclencher automatiquement ces réactions archaïques. Comme ces mouvements involontaires ne sont pas socialement acceptés (« arrête de bouger sur ta chaise », « tiens-toi bien »), des compensations apparaissent : l’enfant ou l’adulte apprend à les bloquer en se crispant. Résultats possibles : tensions chroniques dans le dos, trapèzes contractés, sensation d’hypersensibilité ou d’agacement au contact.
Pourquoi le travail d’intégration des réflexes archaïques est-il indispensable ?
La réintégration consiste ensuite à réaliser des mouvements simples, doux et répétés pendant la séance et chez vous, afin d’aider le corps faire maturer le(s) réflexe(s), à les faire passer du mouvement réflexe automatique et involontaire au mouvement contrôlé et volontaire.
Ce travail se fait en complément du soin ostéopathique, pour une prise en charge véritablement globale. L’ostéopathie permet de lever les restrictions physiques pour une meilleure intégration des réflexes archaïques encore actifs. Et l’intégration de ces réflexes permet de libérer les schémas de compensations mis en place en profondeur par le corps.
La réintégration permet alors de retrouver un fonctionnement plus harmonieux et équilibré du corps en libérant ces automatismes qui ne sont plus nécessaires et donc d’améliorer la qualité de vie au quotidien.
Pour qui ?
Cette approche s’adresse à :
- Toute personne souhaitant améliorer son confort corporel et mental.
- Enfants : difficultés scolaires, troubles de l’attention, agitation, maladresse
- Adultes : douleurs persistantes, stress chronique, fatigue inexpliquée, troubles posturaux, déséquilibre, sensation de « décalage » entre son potentiel et ses capacités réelles
- Sportifs : meilleure coordination, prévention des blessures, optimisation d’un geste sportif et des performances, récupération optimisée.
Ces exemples ne sont pas exhaustifs, bien d’autres gênes peuvent bénéficier de cette approche.
En résumé
Tant que les réflexes archaïques ne sont pas intégrés, le corps continue de compenser et les déséquilibres persistent. En combinant ostéopathie et réintégration des réflexes, il est possible d’agir à la fois sur les symptômes et sur leur origine profonde, pour un mieux-être réel et durable.
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